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Bienvenue dans cette édition #13 des Secrets de l’écologie désirable. Toutes les 2 semaines, je partage des idées pour réinventer notre rapport à l'écologie, avec une pincée de design et de sciences comportementales. Merci de me suivre, et bonne lecture 💜
Cassandre

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Dans cette édition
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Le traquenard de l’odeur des chouquettes
Ce que votre nez vous fait faire (sans vous demander)
Une étude qui sent bon le changement
Le traquenard de l’odeur des chouquettes
L’autre jour, je suis allée chez Carrefour pour acheter du vinaigre blanc. Un truc bien glamour quoi.
Mais à peine entrée, j’ai été happée par cette odeur venue du rayon boulangerie. Vous voyez, l’odeur un peu sucrée et beurrée qui rappelle le petit déjeuner du dimanche ?
Trois minutes plus tard, j’étais à la caisse avec une barquette de chouquettes encore tiède sous le bras. Et bien sûr, j’avais oublié le vinaigre.
Sur le moment, j’ai ri. Et en y repensant, je me suis dit : j’ai pas “choisi” en fait. Mon nez (enfin, mon cerveau) a décidé pour moi.
Bref, ce petit écart olfactif m’a questionnée sur le pouvoir des odeurs sur nos comportements, et je suis dit que j’allais faire une édition sur le sujet !
Car si on peut déclencher un achat de chouquettes avec une odeur, est-ce qu’on pourrait pas faire la même chose pour déclencher un geste écolo ?
Ce que votre nez vous fait faire (sans vous demander)
On sous-estime beaucoup notre nez. Pourtant, notre odorat, c’est le seul de nos 5 sens connecté directement au système limbique, la zone liée aux émotions, aux souvenirs, et à nos réactions instinctives.
Pas étonnant qu’une simple odeur puisse influencer ce qu’on fait.
Ce phénomène, on l’observe depuis longtemps dans le marketing sensoriel. Prenez l’exemple de Dunkin’ Donuts, en Corée du Sud. Ils ont diffusé leur jingle dans des bus… accompagné d’une odeur de café injectée dans la ventilation (vous pouvez le voir en image dans la vidéo ci-dessus).
Résultat : +29 % de ventes dans les zones où l’odeur était activée par rapport aux zones témoins.
Les passagers n’ont pas choisi consciemment d’entrer dans un Dunkin’. Leur cerveau a juste reçu un signal sensoriel clair : café + envie = action.
Ce type de levier comportemental, c’est ce qu’on appelle un nudge olfactif. Un signal doux, pas culpabilisant, pas intrusif, mais extrêmement efficace pour orienter un comportement sans l’imposer.
Et ce que je trouve passionnant, c’est que ce levier-là, on ne l’utilise presque jamais dans l’écologie !
Une étude qui sent bon le changement
En 2012, des chercheurs néerlandais ont testé une idée assez fine dans des wagons de train : diffuser une légère odeur de citron 🍋, comme celle des produits ménagers qu’on connaît tous.
L’objectif étant de voir si cette ambiance olfactive suffisait à influencer le comportement des passagers.
Bingo : dans les wagons parfumés, les gens laissaient moins de déchets hors des poubelles, alors même qu’il y avait plus de monde.
Le citron active en nous un signal clair : “c’est propre ici”. Et face à un lieu qu’on perçoit comme propre, on ajuste notre comportement. Pas besoin d’y réfléchir : l’odeur fait le job ! C’est ce qu’on appelle un effet de priming (amorçage en français) : un simple stimulus sensoriel qui réveille, sans effort conscient, une intention ou un comportement associé.
Cette étude (Making less of a mess: Scent exposure as a tool for behavioral change, De Lange et al., 2012) montre que notre environnement sensoriel peut orienter nos gestes, sans consigne ni discours explicite.
Dans le contexte de la transition, c’est un levier qu’on néglige. Alors qu’il y aurait sans doute 1000 façons inventives de s’en emparer, pour glisser un peu d’écologie dans nos réflexes du quotidien !
En conclusion 🌸
On passe un temps fou à chercher le bon message. Celui qui va convaincre, réveiller, faire bouger… Mais souvent, ce n’est pas le message qui change les comportements. Ce sont les sensations (et les émotions liées).
Prenez une pièce mal éclairée, qui sent la cantine tiède ou le plastique chaud.
Vous avez envie de trier vos déchets avec soin ? Moi non plus.
À l’inverse, un lieu propre, qui sent bon, bien agencé… crée un réflexe de respect.
Pas besoin d’affiches ou de campagne qui coûte un bras. Juste une atmosphère qui dit : ici, on fait attention.
C’est pour ça que l’utilisation de nos sens (via les sons, odeurs, matières, lumière) est un levier puissant, mais sous-exploité dans la transition.
Ce n’est pas du “greenwashing olfactif”. C’est juste du bon design. Un design qui respecte le vivant… y compris celui qui trie ses déchets en fin de journée, un peu crevé, mais réceptif à un environnement qui le soutient.
Sur ce, je m’en vais parfumer mon appart de citron pour voir si ça donne envie à mes proches de faire le ménage 😂
Belle semaine !
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Une astuce partagée par Marion_B 🫶 Vous aussi, partagez vos tips sur la plateforme The Good Habits !
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